Qu’est-ce que c’est ?
Du 30 novembre au 11 décembre 2015 se tiendra la Conférence Paris Climat 2015 (COP21), et réunira 195 pays concernés et 40 000 participants du monde entier. L’objectif est l’adoption d’un premier accord universel et contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de limiter l’augmentation moyenne de la température à 2°C par rapport à l’époque pré-industrielle.
COP 21, ça signifie quoi exactement ?
“COP” comme Conference Of Parties / Conférence des Parties et “21” car il s’agit de la vingt-et-unième réunion de la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatique (UNFCCC).
Quel est l’objectif ?
Il s’agit de parvenir à un accord universel contraignant, qui entrera en vigueur en 2020 (faisant ainsi suite au protocole de Kyoto) et qui permette de limiter l’augmentation de la température terrestre de 2 degrés par rapport à l’ère pré-industrielle. Si cet accord est adopté, ce sera le premier accord international sur le climat étendu à l’ensemble des pays du globe, sans exception, et quel que soit leur niveau de développement.
Le défi climatique ne serait plus envisagé comme un nécessaire “partage du fardeau” des émissions, mais aussi telle une occasion historique d’inventer de nouveaux modes de production et de consommation.
Sur quoi se base cet objectif de 2°C ?
Le chiffre de 2°C correspond à un seuil au-dessus duquel les conséquences induites par le changement climatique seraient irréversibles pour nos sociétés. Ce chiffre ne sort pas de nul part mais provient des rapports du GIEC (le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat). Ces rapports synthétisent les travaux publiés de milliers de chercheurs analysant les tendances et prévisions mondiales en matière de changements climatiques.
Pour en savoir plus sur les rapports du GIEC : leclimatchange.fr – du Réseau Action Climat.
Sur les 2°C : « 2°C, un seuil à ne pas dépasser » – Libération
La COP21, ça ne concerne que les gouvernements ? Quelle place pour les citoyens ?
Les conférences-climats passées nous ont prouvé que les gouvernements sont souvent frileux pour prendre des décisions ambitieuses. Les accords sont généralement bien en-deçà de ce que demande la société civile et scientifique comme le GIEC, groupe d’experts de l’ONU. Et pourtant leurs décisions auront un impact déterminant sur le quotidien de tous les citoyens.
C’est pourquoi il est essentiel que les ONG et les citoyens se mobilisent en amont et pendant les négociations pour pousser les Etats à prendre de véritables engagements pour stopper le réchauffement climatique.
Les gouvernements ne sont pas les seuls à pouvoir agir. Des milliers d’initiatives et d’alternatives existent déjà, misent en mouvement par des citoyens, des entreprises, des associations, des acteurs locaux. A chacun d’entre nous d’agir et de les faire connaitre.
Car il s’agit bien de transformer nos modèles de développement, de revoir nos manières de se nourrir, de consommer, de se déplacer. Et cela ne sera pas possible sans prise de conscience et mise en mouvement de la société.
Un autre acteur à ne pas oublier : les collectivités territoriales.
Les collectivités territoriales (villes, intercommunautés, départements, régions…) ont aussi un rôle important lors des COP : elles participent aux négociations climatiques sur place mais également en amont en étant force de propositions auprès de leur Etat.
Les grandes villes françaises se sont réunies et ont publié un appel commun pour appeler à un accord historique : l’appel de Bordeaux.
Pour en savoir plus sur le rôle des collectivités, le rapport de Ronan Dantec – sénateur EELV et porte-parole climat de l’organisation mondiale des villes Cités et Gouvernements Locaux Unis – et de Michel Delebarre : à consulter ici.
Les grandes étapes en amont de la COP à Paris
En décembre dernier à Lima à l’occasion de la COP20, la communauté internationale a avancé sur des premiers éléments d’accords pour les négociations (en savoir plus).
Les États doivent tout au long de l’année soumettre leurs contributions nationales de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces engagements prévisionnels seront compilés et étudiés pour voir s’ils permettent de tenir l’objectif d’une limitation de l’augmentation moyenne de la température mondiale en-dessous de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels.